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EDITORIAL

DJIBOUTI - IOG rêve de briguer un 4ème mandat : Le peuple peut-il accepter cette énième mascarade ?


Alwihda Info | Par Mansoule  Ali Gaba - 16 Juin 2015


Au lieu de remettre le pays sur de bons rails, il accentue la fracture sociale et détruit l’administration censée servir le peuple.


Alors que le pays s’enfonce de plus en plus dans le chaos, IOG rêve de rempiler pour un 4ème mandat. Il n’a cure de la souffrance de la population, son dessein est de demeurer dans son fauteuil en dépit de l’opposition de la majorité du peuple. Devant l’entêtement suicidaire du régime, quelle attitude doit adopter le peuple pour retrouver sa dignité ? Des actions fortes sont nécessaires en vue d’’obtenir des élections propres et transparentes en 2016. A Djibouti, il n'y a pas de séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire). Le pouvoir d'Etat est concentré entre les mains d'une seule personne. L'homme fort du pays comme certains le qualifient par ironie règne en maître absolu et fait parfois des choses qui dépassent l’entendement. Il nomme qui il veut à la tête des institutions du pays et gère les deniers publics comme s’ils lui appartenaient. Le peuple de Djibouti pourrait-il suivre l'exemple du peuple burkinabé et prendre son destin en main en 2016 ? L'actuel Président de Djibouti prend le pouvoir en 1999. Avant d'être Président, il occupait le poste de chef de cabinet sous le règne de son oncle alors, lui-même, Président de la République. Au cours de son long règne, il instaure un système basé sur le népotisme, le clanisme et la corruption. En clair, un système enrichissant une famille, et une caste dirigeante mais ne permettant pas le développement économique du pays. Pour mieux maîtriser le pays et la population, il interdit la liberté d'expression, la liberté syndicale et l’émergence de partis politiques. Le pays se réduit à une seule télévision contrôlée par l'Etat et un seul journal gouvernemental. Il appauvrit les gens pour mieux les asservir. Au fil du temps, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les événements de 11 septembre apportent une bouffée d'oxygène au budget national. Les bases militaires étrangères installées sur notre sol dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime et l'islam radical s'acquittent chacune d'une redevance de 30 millions de dollars par an. Une manne importante qui pourrait permettre de rassembler le peuple et jeter les bases d'une économie florissante. Au lieu de remettre le pays sur de bons rails, il accentue la fracture sociale et détruit l’administration censée servir le peuple. En gros, il joue la provocation par son principe ‘’après moi le chaos’’ en semant la pagaille. Voici quelques faits marquants sous son règne et qui doivent interpeller tout un chacun. ‘’Djibouti est géré comme une supérette’’ Sur le plan sécuritaire, depuis les élections du 23 février 2013, les intimidations contre les militants et les dirigeants perdurent en dépit de la signature d’un accord-cadre entre le gouvernement et l’opposition. Les dernières arrestations en date sont elles d’Abdi et d’Hassan aucun des deux n’a commis de faute. Sur le plan politique, malgré la victoire de l’opposition aux dernières élections législatives et l’accord-cadre signé en 2014, le dictateur refuse de mettre en application les termes de cet accord. La population s’impatiente et cela pourrait aboutir à un clach.  Sur le plan administratif les personnes injustement licenciées de leur travail lors de la crise postélectorale n’ont toujours pas été rétablies dans leurs droits en dépit des promesses du gouvernement à la faveur de l’accord-cadre. Pendant ce temps, les nominations, les remplacements et les promotions se font désormais sur des bases farfelues mettant ainsi en péril la construction de la Nation. Sur le plan économique, apparaît le corolaire de toute dictature, à savoir une corruption généralisée, un endettement massif et irresponsable assombrissant davantage l’avenir de Djibouti. Le FMI et la Banque mondiale ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur cet endettement effréné du régime moribond auprès de la Chine. Pour rappel, la dette du pays est, à ce jour, évaluée à 60% de notre PIB, de quoi donner le tournis. Face à ce désastre, l’USN, en tant qu’opposition légitime doit prendre position : - l’USN reste fidèle à sa ligne politique de lutte pacifique. Elle demeure cependant ferme sur sa conviction visant à la mise en place d’une CENI indépendante garantissant.des élections propres, transparentes et apaisées. - l’USN est pour la paix et le rétablissement de l’Etat de droit. La sortie de ce désastre ne peut se faire qu’à travers l’application pure et simple de l’accord-cadre signé en décembre 2014. C’est pourquoi, le peuple uni sous la bannière de l’USN, épris de paix et d’amour pour sa patrie demande à la communauté internationale, notamment l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations Unis une intervention rapide en vue de trouver un règlement définitif de cette crise postélectorale et sauver le pays de la dépression qui le guette depuis 1999.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)